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SPRUYT Jean-Baptiste
    Arbre d'ascendance     Chronogramme
    Père : SPRUYT François
    Mère : de MEYSKENS Jeanne
    Naissance :
          Date : 1680
          Lieu : Belgique - Vilvoorde,23088,Vlamms Brabant, Peuthy
    Baptême religieux enfant :
          Date : 27 décembre 1680
    Décès :
          Date : 29 novembre 1775 (95 ans)
          Lieu : Lokeren
    Note :
BIOGRAPHIE:
Jean-Baptiste Spruyt, écuyer, naquit à Peuthy, près de Vilvorde, en 1680
BIOGRAPHIE: et fut baptisé le 27 décembre. Il entra au service de S.M. en 1712, fut receveur des droits des provinces de Flandre, ensuite intendant en chef des vivres et du matériel de guerre des armées de S. M., et mourut à Lokeren le 29 novembre 1775, à 95 ans. Il avait épousé, en premières noces, Marie-Josèphe Du Pont, et, en secondes noces, Johanne-Elisabeth Van Galen (i), fille d'Antoine et de Wivina Brants, née à Terheyden, près de Breda, et morte à Lokeren le 29 février 1775. Elle était nièce de Johan Van Galen, amiral des escadres hollandaises dans la Méditerranée. De ces deux alliances sortirent sept enfants, savoir :
(Du 1er Lit.)
1° Jean-François Spruyt, qui épousa Françoise De Vos.
(Du 2d Lit.)
2° Thomas Spruyt, écuyer, né en octobre 1725, drossart et grand-bailli de Sichem, décédé le 17 janvier 1789, et enterré à Sichem. Il avait épousé Marie-Anne Somers, morte sans enfants.
3° Henri-Rudolphe Spruyt, écuyer, qui, par sa femme Barbe-Isabelle De Bronckhorst De Batenburg (2), fut père d'une fille, Marie-Catherine Spruyt, mariée à N.... De Caluwaert (3).
4° Philippe-Lambert, dont l'article suit.
5° Gisbert-François Spruyt, religieux à Dilighem.
6° Marie-Jeanne-Charlotte Spruyt, femme de Charles De Meulepas.
Et 7° Anne-Pétronille Spruyt, mariée avec Jean Somers, mort à Aerschot le 4 mars 1788.
ACTION: dans Histoire des lettres, des sciences et des arts en Belgique et dans les pays ... :
Spruyt ( Philippe -Lambert- Joseph), peintre et graveur, naquit à Gand le 3 avril 1727.
Son père Jean-Baptiste Spruyt, natif de Peuthy aux environs de Louvain, eut une vie assez agitée et aventureuse : fournisseur pour les armées de l'empereur et employé dans la douane, ou au service de la province de Flandre pour la recette des impôts, il habita tour à tour Louvain, Gand, Bouchante, West- Wescl, Bruxelles, La Clinge et d'autres endroits encore. Ce fut par hasard que son fils Philippe reçut la naissance à Gand, Jeanne-Elisabeth Van Galen, sa mère, ayant été surprise des douleurs de l'enfantement dans son logement, au septième mois de sa grossesse, à la suite des fatigues du voyage. Jeanne Van Galen, originaire de Terheyde, prés de Bréda, donna à son mari dix-sept enfants.
Devant partir pour l'Allemagne, en qualité de chef des chariots des vivres, Spruyt confia son fils Philippe à un procureur de Bruxelles, avec prière de veiller à son éducation. Celui-ci promit beaucoup à son ami, mais il tint mal ses promesses. Ne s'occupant à l'école où il avait été mis, qu'à barbouiller des figures informes sur ses livres, malgré le maître, le jeune Spruyt fut bientôt retiré par les conseils de celui-ci qui croyait entrevoir dans ces dessins de bonnes dispositions pour les arts. En 1741, il fut placé par son maladroit Mécène chez un peintre de voitures, nommé Leclair; il avait alors quatorze ans.
De retour à Bruxelles, Jean-Baptiste Spruyt s'empressa d'aller chez le procureur:, il vit arriver son fils tout joyeux, mais dans un état de malpropreté qui lui déchira le coeur, et désola encore davantage sa femme. Comme leur fils était petit pour son âge, il avait été employé par son maître à peindre le dessous des voitures et à faire tous les mauvais ouvrages de son atelier. Ses parents le retirèrent immédiatement des mains du procureur et de ce brutal artiste, et le confièrent, cette fois, à Jean-Baptiste Millé, élève de Jacques Van Helmont, qui jouissait d'une bonne réputation à cette époque d'aveuglement et de mauvais goût.
Philippe Spruyt se rendit ensuite à Paris, dans l'espoir de se perfectionner dans un art qu'il aimait de toute son âme. Charles Van Loo, premier peintre de Louis XV, l'admit dans son atelier.
Vers l'an 1757, le jeune artiste gantois partit pour Rouie et visita les principales parties de l'Italie. Antoine-Raphaël Mengs, qui demeurait alors dans cette ville, consentit à le prendre parmi ses élèves. Deux fois il remporta le premier prix de dessin à l'académie du Capitole.
Lorsque Mengs fut appelé à la cour de Madrid, Spruyt partit pour Naples : pendant ce voyage, en 1760, il obtint l'insigne de l'Éperon d'Or, dont il avait du plaisir à se décorer. L'année suivante, il fut de retour à Bruxelles où il trouva de l'occupation pour son pinceau. Il peignait le portrait et l'histoire, et quelquefois le genre.
Le-17 juin 1768, il épousa à Gand Isabelle Macs, qu'il n'eut pas le bonheur de conserver longtemps, tant pour ses enfants que pour lui-même.
Ayant été nommé, en 1770, premier professeur de dessin à l'académie de Peinture à Gand, il alla s'établir dans cette ville qui le considérait comme son enfant.
Les connaissances qu'il avait acquises dans ses voyages, et qu'il perfectionnait par son commerce de brocanteur, jointes à une délicatesse et à une probité rares parmi ces sortes de marchands, lui attirèrent l'estime et la confiance des principaux amateurs de tableaux que possédait la ville de Gand. Chargé de former les cabinets de MM. Van Saceghem, Baut de Rasmon et Plotho, il prouva, par les soins qu'il y apporta, la pureté de son goût et l'étendue de son savoir.
Vers la fin du règne de Marie-Thérèse, de grandes réformes étant déjà imminentes, cette souveraine ordonna de faire le relevé des objets d'art qui se trouvaient dans les églises et les couvents. Spruyt reçut du magistrat de la ville la commission de rédiger le catalogue des tableaux. Il examina le tout avec soin : non content d'en faire la description par écrit, et d'attribuer chaque morceau à son auteur, il prit copie des principaux et les grava à l'eau forte. Comme la gravure en était très-médiocre, peu d'exemplaires de la collection ont été distribués. Son rapport fut envoyé à la Cour le 9 juin 1778.
Il convola en secondes noces avec Cécile-Catherine Buens, issue d'une bonne famille, alliée aux premières maisons de Gand, mais dont les goûts différaient trop des siens pour pouvoir être heureux ensemble. Ayant accordé un asile au fameux capucin, Pierre Vervisch, il vit son malheur croître tous les jours. Ce moine, avec un mérite réel et des connaissances très-étendues, était entraîné par la violence désordonnée de ses passions; et si le crime lui était nécessaire pour vaincre un obstacle, il ne reculait pas.
Lors de la réorganisation de l'académie de Peinture, de Gand, qui avait mal marché, il ne fut point compris parmi les nouveaux professeurs.
Le dérèglement de sa femme entraîna Spruyt et ses enfants dans une ruine inévitable. Son commerce de tableaux devint son unique ressource; mais que pouvait-il produire dans des temps de révolution, lorsque le goût semblait perdu à jamais? Son malheur ayant augmenté sa sensibilité pour l'infortune, il se fit une loi, quoique pauvre lui-même, de donner au pauvre cinq pour cent de son bénéfice.
Il mourut à Gand le 5 mai 1801, à l'âge de 75 ans. Cécile Buens lui survécut.
On lui doit, outre le rare recueil dont j'ai fait mention : Beginselen der Teekenkonst, behelsende de manière om te teekenen, na printen, teekeningen, schilderyen, plaester ende het leven ofte model, Gand,in-4°avec20pl.
On cite aussi de lui quelques gravures d'après Rubens : Susanne surprise par les vieillards ; Borée enlevant Orithye y la continence de Scipion, et un groupe d'enfants avec des fruits.
    Prénom : Jean-Baptiste
          Nom de famille : SPRUYT

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